VISITER LA MONTAGNE DE GUADARRAMA – MADRID
POURQUOI VISITER LA MONTAGNE DE MADRID?
Le saviez-vous ? Madrid est la seconde capitale la plus haute d’Europe, juste après Andorre-la-vieille. Située sur un plateau à plus de 655 mètres d’altitude, la capitale espagnole est entourée de montagnes et possède un patrimoine naturel très divers et encore très peu connu des touristes, même espagnols. Avec des pics à plus de 2.000 mètres d’altitude, des lacs de plaine ou de montagne, des villages pleins de charmes, de belles rivières et cascades, des sites historiques et même un parc national, le niveau de protection le plus élevé pour un espace naturel en Espagne : le parc national de Guadarrama. Dans cet article, nous allons surtout parler des endroits Nature à visiter dans les alentours de Madrid. Ils sont tous relativement facile d’accès depuis la capitale, en général entre 40 minutes et 1h30 maximum depuis le centre-ville. Donc des options tout à fait envisageables pour une escapade d’une journée depuis Madrid vers la montagne. Dans un post de blog cette fois ci, nous essayerons de présenter beaucoup plus d’options d’escapade d’une journée dans les environs de Madrid, en prenant en compte non seulement des idées Nature, mais également des villes, villages ou monuments historiques proche de Madrid qui valent le détour. Mais revenons à nos moutons et voyons maintenant les principaux endroits naturels à visiter dans la montagne de Madrid. Pour une meilleure organisation de votre visite, nous allons regrouper les principales destinations nature des alentours de Madrid en 3 zones principales : le parc national de Guadarrama et le massif central de Madrid, les montagnes du Nord de Madrid ou la « Sierra del Rincón », et les montagnes de l’Ouest de Madrid (« Sierra Oeste »).
Visiter les alentours de Madrid selon 3 zones principales
- Le parc national de la montagne de Guadarrama: col de Navacerrada, le col de Cotos et le pic de Peñalara, la Pedriza, le col de Morcuera et de Canencia, Rascafría et ses environs.
- Les montagne du Nord de Madrid et ses villages noirs: Buitrago de Lozoya et les grands lacs-réservoirs, les villages noirs de la montagne du Rincón.
- La montagne de l’Ouest et la route des lacs: le lac de San Juan “la plage de Madrid”, El Escorial et ses alentours.
Que visiter dans la montagne de Madrid et le parc national de Guadarrama ?
Les plus beaux endroits Nature à voir dans les alentours de Madrid. Que visiter et que faire dans la “sierra de Madrid” (“montagne de Madrid”) et le parc de Guadarrama.
1. Le parc national de Guadarrama et ses alentours dans la montagne de Madrid
Il s’agit de la zone centrale de la chaine de montagne de la région de Madrid et certainement la plus connue et la plus visitée également. Elle comprend le seul parc national de la région et le plus petit d’Espagne : le parc national de Guadarrama. Lorsque les locaux parlent de « la Sierra de Madrid » (« la montagne de Madrid »), ils pensent normalement à cette zone centrale qui comprend le Guadarrama et ses alentours. On peut visiter cette région par plusieurs vallées, depuis Madrid pour un accès plus rapide, ou par exemple depuis la très belle vallée du Lozoya si l’on a un peu plus de temps. Un incontournable pour visiter la montagne de Madrid et le parc de Guadarrama.
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Le col de Navacerrada
Le col de Navacerrada, ou « puerto de Navacerrada », est la première porte d’accès à la haute montagne depuis la capitale (1.856m). C’est d’ailleurs là que se situe la seule station de ski de la région madrilène, même si le réchauffement climatique et sa situation en plein milieu d’un parc national menacent son existence. On peut y accéder facilement en voiture depuis Madrid (compter environ 45 minutes) mais le parking peut parfois être complet. Mieux vaut y aller tôt le matin ou alors en après-midi. Pour être sûr d’avoir de place, on peut également s’y rendre en transport publique. Par exemple en bus avec la ligne 691 qui part de Moncloa (Madrid), ou avec la navette disponible le week-end et les jours fériés, qui part depuis Los Molinos puis Cercedilla, deux villages au pied de la montagne du col de Navacerrada avec un parking gratuit. On peut également s’y rendre en train, en allant dans un premier temps de Madrid à Cercedilla (depuis les stations d’Atocha ou de Chamartin), puis en prenant la ligne C-9 qui va de Cercedilla à Navacerrada puis à Cotos (attention, cette ligne est actuellement suspendue depuis le Covid, sans date officielle de réouverture pour le moment).
Une fois arrivé, ils existent de nombreuses options de balades et randonnées dans les environs. À noter qu’il y a un bar-restaurant à côté du parking. Si on part vers l’Est, on peut grimper vers les impressionnants septs pics, ou « siete picos » (2.136m), qui offrent une superbe vue sur la plaine de Madrid. Exemple de randonnée circulaire depuis le col de Navacerrada vers les septs pics, puis retour par le chemin Shmidt disponible ici sur ce lien. En parlant du chemin Shmidt, « camino Shmidt » dans le texte, il s’agit d’une des options les plus populaire et familiale que l’on peut faire dans le coin. Il s’agit d’un chemin qui descend du col de Navacerrada jusqu’au village de Cercedilla (même si le chemin est facile et en descente, il faut tout de même compter entre 4h30 et 5h de marche). Plus d’informations sur la randonnée du « camino Shmidt » disponible sur ce lien. Une très bonne option de randonnée consiste à combiner une première montée vers les septs pics, puis redescendre vers le chemin Shmidt jusqu’au village de Cercedilla en contrebas.
De l’autre côté du col, vers l’Ouest, on peut aller explorer la fameuse « boule du monde » (2.256m), ou « bola del mundo », avec ses fameuses antennes de radio et TV. Il faut compter environ 12kms aller-retour, avec un dénivelé d’environ 500 mètres. Plus d’infos sur l’itineraire linéaire sur ce lien. Même si on arrive à plus de100 mètres de plus que les septs pics, pour moi cette randonnée est tout de même moins intéressante car beaucoup moins boisé et un peu plus monotone. Cependant, si vous disposez de 2 voitures, vous pouvez partir vers la « bola del mundo » pour ensuite continuer et faire la fameuse « cuerda larga », ou « longue corde », une véritable institution dans la région. Il s’agit d’une randonnée en aller simple qui passe par 9 pics à plus de 2.100 mètres. Magnifique ! La première ascension, de Navacerrada vers la « bola del mundo » est la plus hardue. On reste ensuite sur de haut plateau sans trop de dénivelé supplémentaire, jusqu’à arriver au col de Morcuera, près du beau village de Miraflores de la Sierra. Il faut compter environ 8 heures pour parcourir ses près de 20kms dans sa version la plus classique.
Point de vue depuis “siete picos” avant de redescendre vers le chemin Shmidt et le village de Cercedilla
Cuerda larga – la route des crêtes de la montagne de Madrid
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Le col de Cotos et le pic de Peñalara
En continuant après le col de Navacerrada, on arrive assez vite au col de Cotos (1.830m), le point de départ pour aller explorer le pic de Peñalara, le plus haut du centre de l’Espagne (2.428m). On peut s’y rendre en voiture ou en transport publique (mêmes options que Navacerrada, mais 1 stop plus loin). On peut également y faire de nombreuses randonnées avec de superbes points de vue et de véritables sensations de haute montagne. L’option la plus familiale est celle qui consiste à aller de Cotos vers la « laguna grande » (environ 2h30 et difficulté facile, voir plus de détails ici). Mais on peut facilement la compléter en poussant un peu plus loin vers les lagunes des oiseaux (« lagunas de los pájaros »), ou si on cherche un peu plus de grimpette, avec cette option d’un circuit circulaire.
Beaucoup choisissent les villages de Cercedilla ou Navacerrada pour explorer la région et les cols de Navacerrada et de Cotos. Pour plus d’information sur que voir et que faire à Cercedilla et Navacerrada, vous pouvez consulter ce post du blog.
La grande lagune de Peñalara – col de Cotos
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La Pedriza, aux alentours de Manzanares el Real
Manzanares el Real est connu pour son grand lac et son château plutôt bien retapé (visite recommandée), mais surtout pour être la porte d’accès d’un des endroits naturels les plus intéressant des environs de Madrid : La Pedriza. Sinon, là encore il ne s’agit pas d’un village particulièrement joli. Pour se rendre à Manzanares el Real depuis Madrid, on peut prendre le bus 724 depuis la station de bus de Plaza Castilla. L’entrée du parc de la Pedriza se situe à 2kms du village. On peut s’y garer et aller consulter le centre d’information pour les visiteurs du parc pour plus de détails sur les nombreuses randonnées et coins d’escalade des alentours.
Cependant, la majorité des randonnées les plus populaires commencent un peu plus loin, aux parkings de « Canto Cochino », trois parkings qui comptent environ 270 places. En haute saison, mieux vaut y aller tôt le matin. Ou alors se garer au centre de visiteurs, situé à environ 4kms. Ou bien au parking el Tranto, dans le village de Manzanares el Real, pour ensuite prendre un petit chemin très agréable le long d’un petit canyon, jusqu’à Canto Cochino.
Même avant d’arriver sur place, le nom même de la “Pedriza” annonce la couleur : un paysage d’imposantes pierres et formations rocheuses de granites. C’est d’ailleurs un site très fréquenté par les fans d’escalade. L’option la plus populaire pour visiter cette enclave est la balade de la « charca verde », le long de la petite rivière du Manzanares (tout proche de sa source). La majorité se contente d’un aller-retour de Canto Cochino à la Charca Verde, mais on peut facilement continuer un peu le long du cours d’eau jusqu’aux cascades « Chorros del Manzanares ». Pour cette dernière option disponible ici, il faut compter un peu moins de 4 heures de route pour faire ses 12kms et ses 500m de dénivelé (dénivelé surtout sur le dernier kilomètre, lorsque l’on s’approche des cascades). Au lieu de partir vers la Charca Verde, on peut décider d’aller explorer le fameux Yelmo qui surplombe la Pedriza et ses nombreuses formations rocheuses aux formes amusantes, comme celle du petit éléphant, « el elefantito ». Cette option de randonnée est un peu plus sportive, avec 700m de dénivelé, et il faut environ 4 heures pour parcourir ses 11kms (voir track de la route ici). Sinon, une dernière option intermédiaire consiste à aller voir la zone rocheuse du « Cancho de los Muertos », en passant par le refuge, en suivant ce chemin d’environ 9kms et 400m de dénivelé (environ 3h30 de marche).
Les cascades et petites piscines naturelles de la Charca Verde et du Manzanares
Le petit éléphant – La Pedriza
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Le col de Morcuera et le col de Canencia, vers Miraflores de la Sierra
Miraflores de la Sierra est un peu moins populaire que Cercedilla et Navacerrada pour les madrilènes qui veulent aller à la montagne. Pourtant, ce village pittoresque pleins de charmes est l’un des plus intéressant de la région et il constitue une très bonne porte d’entrée vers deux des cols les plus jolis de cette partie de la chaine montagneuse centrale : Morcuera et Canencia. Depuis ce village aux grandes villas bourgeoises que les riches madrilènes du début du siècle dernier construisaient, on n’est qu’à environ 10 ou 15 minutes en voiture de ces 2 cols qui offrent de nombreuses possibilités de randonnées. Et l’offre culinaire du village, suivi d’une petite balade pour admirer sa place centrale et ses belles villas, valent bien une petite pause. Les plus motivés pourront même aller faire un tour jusqu’au petit lac « embalse de Miraflores » (compter environ 1h depuis le centre du village).
Le col de Canencia, situé à « seulement » 1.500m d’altitude, offre de nombreuses options de randonnées pour tous les niveaux et de superbes points de vue sur la vallée du Lozoya. Sa très belle forêt en fait un des plus beaux coins de la région en automne, mais on peut le visiter par toute saison (un des cols les plus facile et sans aucuns dangers à faire en temps de neige par exemple). La balade la plus connue depuis son parking est celle qui nous conduit jusqu’à la très belle cascade de Mojonavalle. Un circuit d’environ 6kms et avec peu de dénivelé que l’on peut faire en moins de 2 heures (voir track ici) et qui est facile de compléter avec d’autres balades dans la même zone. La route qui continue vers la vallée du Lozoya et le village de Canencia, de l’autre côté par rapport à Miraflores de la Sierra, est magnifique et vaut bien un petit détour pour les amoureux des petites routes de montagne (et des motards).
L’autre col principale dans les environs de Miraflores est celui de la Morcuera (1.800m d’altitude). Là encore, un superbe endroit pour faire de nombreuses randonnées. Légèrement plus haut que Morcuera, et beaucoup moins protégé (car moins de forêt et végétation), il vaut mieux y venir bien équipé si on y vient en temps de neige. Le reste de l’année, c’est un super point de départ pour partir à l’ascension du pic de la Najarra (2.100m) ou celui de Baranderos (2.200m également). La vue sur les deux vallées, celle de la plaine de Madrid et celle du Lozoya, est incroyable. Point de bonus : on y est souvent accompagné par des bouquetins sauvages qui vivent dans les pics rocheux en altitude. À noter que Morcuera est le point d’arrivé (ou de départ pour d’autres) de la fameuse route des crêtes « la cuerda larga », qui passe par la plupart de pics de plus de 2.000m de la région, et qui relie Navacerrada et Morcuera (voir plus haut dans cet article, dans la section de Navacerrada). Pour une route circulaire plus accessible, cette option là nous permet d’aller jusqu’au pic de Baranderos avant de passer par Najarra et redescendre vers le parking de Morcuera (l’inverse, commencer par la Najarra, est beaucoup plus difficile). Une autre très bonne option de randonnée, sans monter vers les crêtes, serait de longer le cours d’eau qui descend vers la cascade du purgatoire et forme plusieurs vasques très agréables pour s’y reposer. Pour la faire, il vaut mieux partir d’un peu plus loin, vers le refuge de Morcuera, et suivre le track disponible sur ce lien. Là encore, la route qui continue vers la vallée du Lozoya depuis le col de Morcuera est magnifique et pleine de petits recoins pour y improviser de belles balades ou de super pique-niques.
Lac de Miraflores de la Sierra en hiver
Point de vue depuis le col de Baranderos – randonnée depuis le col de Morcuera
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La vallée du Lozoya et les environs de Rascafría (de l’autre côté de la montagne)
Si l’on dispose d’un peu plus d’une journée pour visiter la montagne de Madrid et le parc national de Guadarrama, cela vaut le coup de prendre un peu plus de temps pour se déplacer jusqu’à la vallée du Lozoya et Rascafría, de l’autre côté de la chaîne montagneuse de Madrid. À un peu plus de 100kms de la capitale, on sera un peu plus tranquille, dans une superbe vallée depuis laquelle on peut accéder aux principales attractions naturelles de la région : col de Navacerrada et Cotos, col de Morcuera et Canencia, et autres endroits de la vallée du Lozoya auxquels les madrilènes qui partent à la montagne pour la journée n’ont souvent pas le temps de faire.
Un des villages les plus authentique et mieux préparé pour le tourisme de cette région, Rascafría, est un très bon point de chute pour explorer tous ces endroits. Depuis Rascafría, on peut se balader le long de la rivière du Lozoya, en passant par la « forêt finlandaise », jusqu’au monastère du Paular, qui vaut bien une visite. Un peu plus loin, se trouve les piscines naturelles dites de « las Presillas », un endroit aménagé où la baignade dans les eaux de la rivière y est permise. En face du monastère, juste à côté du pont du pardon (« puente del perdón »), se trouve un petit centre d’information pour les visiteurs. C’est également le point de départ d’une des randonnées les plus connue du coin : celle de la cascade du purgatoire (« cascada del purgatorio »). La version courte, qui part directement du centre de visiteurs, fait environ 12kms pour à peine 230m de dénivelé (environ 4h). Mais on peut également la faire directement depuis le village de Rascafría, en suivant ce track d’environ 17kms.
Un peu plus loin sur la route M-604 qui va vers le col de Cotos et Navacerrada, on peut également faire une très belle balade le long de la rivière Lozoya en s’arrêtant à l’aire récréative de l’île (« area recreativa de la Isla »). Un endroit au bord de la route où se garer, partir faire une balade facile d’accès pour tous, et manger dans l’un de ces restaurants au retour. Cet itinéraire de seulement 6,5kms et 120m de dénivelé par exemple permet de voir le petit barrage du « pradillo », de se balader le long de la rivière et de passer par le pont « de la angostura ».
Une autre option de point de chute dans la vallée du Lozoya pourrait être autour du lac « embalse de Pinilla », vers les villages de Lozoya ou Pinilla del Valle. Le site naturel, au bord de ce petit lac artificiel, est superbe. On peut également plus facilement y faire la randonnée des ponts médiévaux, ou « ruta de los puentes medievales », que l’on peut commencer depuis le lac ou depuis le village de Canencia (exemple de track ici). Enfin, pour citer une dernière option de balade dans la vallée du Lozoya, on pourrait parler de la cascade la plus haute de la région de Madrid, la cascade de San Mamés, ou « chorrera de San Mamés » (voir le chemin sur ce lien).
Monastère du Paular, dans les alentours de Rascafria
Vers la cascade du purgatoire (rivière en crue après plusieurs jours de pluie)
2. La montagne du Nord de Madrid, ou la montagne du Rincón (Sierra del Rincón) et ses villages noirs
Beaucoup moins connues que le massif de Guadarrama, les montagnes du Nord de Madrid valent tout autant le détour. Les montagnes y sont légèrement moins hautes, avec tout de même 4 pics au-dessus de 2.000 mètres, mais les paysages sont impressionnants (surtout en automne) et ses villages sont pleins de charmes. Cette partie du système montagneux de Madrid est connue comme « sierra Norte » (la montagne du Nord), « sierra del Rincón » ou encore « sierra Ayllón ». Une option plus authentique et tranquille pour visiter la montagne de Madrid.
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Buitrago de Lozoya et les grands lac-réservoirs de Madrid
Sur la route A-1 de Madrid à Burgos, on peut facilement faire un stop dans l’un des plus beaux villages du Nord de Madrid : Buitrago de Lozoya. Ce village fortifié est situé sur une petite colline au milieu de la rivière Lozoya et du lac-réservoir du Villar, qui continue ensuite vers le lac-réservoir de l’Atazar. Ces grands lac-réservoirs abreuvent la grande majorité de l’eau potable qui sort des robinets de Madrid.
On peut y faire le tour de ses remparts, profiter d’une très bonne table dans son petit centre historique à l’ombre de son château ou de sa belle église romane, et partir remonter le superbe lac-réservoir du Villar en canoë-kayak ou à pied. Pour exemple, ce beau petit circuit qui part depuis le village même de Buitrago et qui permet de longer le lac et de revenir par une zone boisée qui offre de très belles vues sur le réservoir du Villar (et de très bon coins pique-nique !). Tout ça en à peine 5kms et environ 1h15 de marche sans aucune difficulté. La baignade n’y est officiellement pas permise, même si en été vous croiserez surement pas mal de monde faisant trempette dans certaines petites criques du lac. Pour une version un peu plus longue, on peut agrandir le circuit et suivre ce track-là. Pour une superbe vue sur le village et ses murailles médiévales, on peut également faire cet autre circuit de l’autre côté du lac, qui permet de voir quelques ruines de bunkers et même d’un ancien palais de chasse malheureusement à l’abandon.
De l’autre côté de l’autoroute A-1 qui passe à côté de Buitrago de Lozoya, on peut aussi décider d’aller vers le lac Riosequillo et de profiter d’une des plus belles piscines naturelles de la région (la baignade dans le lac Riosequillo est interdite, tout comme dans les lacs du Villar ou de l’Atazar, mais cette piscine naturelle se trouve juste au bord de lac de Riosequillo).
La muraille de Buitrago de Lozoya
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Les villages noirs de la montagne du Nord et les environs du « Rincón ».
En s’éloignant un peu plus de la grande route A-1, on tombe très vite sous le charme de la montagne du Nord de Madrid et de ses petits « villages noirs » pleins de charmes (les locaux les appellent souvent « los pueblos negros de la sierra del Rincón »). Si l’on vient de Buitrago de Lozoya, les plus beaux et typiques de ces villages sont, en ordre d’apparition, Horcajuelo de la Sierra, Montejo de la Sierra, Prádena del Rincón, La Hiruela, Puebla de la Sierra.
Un des plus joli et mieux préservé de ces villages noirs et sûrement celui d’« Horcajuelo de Montejo ». On peut visiter son magnifique (tout) petit centre, son petit musée ethnologique, puis faire un petit tour de 15 à 20 minutes en dehors du village pour une très belle vue sur celui-ci, en se baladant dans la très jolie campagne de la montagne du Rincón. Si on veut pousser un peu plus loin pour profiter des jolis paysages de cette vallée, on peut suivre l’un des nombreux chemins bien indiqués qui partent du village, comme celui-ci du moulin de l’oncle Cecilio.
On arrive ensuite à Montejo de la Sierra, un peu moins mignon mais plus grand et avec plus de services (hôtels, gîtes et restaurants) qu’Horcajuelo. Ce village est surtout connu pour être la porte d’entrée de l’attraction naturelle la plus connue de la région : « el hayedo de Montejo » (le bois d’hêtres, ou « hêtraie » de Montejo). Il s’agit d’un espace naturel protégé auquel on ne peut qu’accéder en ayant une réservation et en faisant une visite guidée. Comme le reste de cette région, les paysages y sont particulièrement impressionnant en automne, lorsque la vallée prend des couleurs jaunes et ocres absolument magnifiques. C’est la haute-saison pour visiter « el hayedo de Montejo » et il vaut mieux réserver bien en avance. Mais si vous n’avez pas eu le temps de réserver, ou n’avez tout simplement pas envie de faire une visite en petit groupe, vous pouvez toujours vous garer dans l’aire récréative du site naturel et faire une balade juste à côté. Par exemple, juste après le petit pont qui traverse la rivière Lozoya, on peut tout de suite prendre à gauche et suivre un petit chemin qui longe le cours d’eau et le « hayedo », juste de l’autre côté de la rivière.
À côté de Montejo de la Sierra, le village de Prádena del Rincón n’est pas le plus beau de la région mais il vaut bien une petite halte. On peut y visiter sa belle église de Santo Domingo de Silos du XIIIème siècle ainsi que les anciens fours utilisés pour faire les cloches. On peut aussi y faire de jolies balades, comme celle qui mène au petit lac du Salmoral.
Si on a un peu plus de temps pour explorer la région, cela vaut le coup de monter un peu plus loin et plus haut dans la montagne pour aller voir le joli petit village de La Hiruela, situé à 1.350m d’altitude. Il faudra laisser la voiture au parking à l’entrée du village avant de s’aventurer dans ses petites rues. Depuis ce charmant petit village, on peut également faire de nombreuses balades et randonnées plutôt très bien indiquées. La plus connue est celle dite « des moulins », qui va jusqu’à la rivière du Lozoya (voir le circuit sur ce lien). On peut également passer par les très intéressantes « ruches traditionnelles », d’anciennes ruches en bois, en suivant ce circuit un peu plus long.
Ensuite, on peut changer de vallée en prenant une superbe route sinueuse à travers les impressionnants cols de la montagne du Nord de Madrid et aller voir celui qui, selon moi, est le deuxième plus joli village de la région après Horcajuelo : Puebla de la Sierra (encore plus petit qu’Horcajuelo par contre).
Enfin, si on continue vers l’Est et la direction de Guadalajara, en sortant de la zone un peu plus montagneuse, on ne peut pas manquer de citer le village de Patones de Arriba. Magnifique exemple de l’architecture typique des villages noirs de la région, très bien restauré mais un peu trop touristique (attention en haute saison, ça peut faire un peu « Disney »). Cela peut-être une bonne idée de stop sur la route du retour vers Madrid par exemple (autre idée de stop rapide sur la route de retour vers Madrid dans le coin : Torrelaguna). Et si on a envie de se loger à Patones de Arriba, un des plus beaux villages de la région de Madrid, on pourra prendre un peu de temps pour aller explorer les environs et faire, par exemple, cette jolie randonnée qui grimpe jusqu’au « cancho de la cabeza » (il faut compter un peu moins de 4h pour faire ses 11kms et 500m de dénivelé)
Hayedo de Montejo en automne
Rivière du Lozoya sur le chemin des moulins (La Hiruela)
Architecture typique de la région des “villages noirs” (Patones de Arriba)
3. La montagne de l’Ouest, ou Sierra del Oeste, et la route des lacs
La majorité des madrilènes qui vont vers la montagne de l’Ouest, en suivant la direction de Ávila, y vont pour aller se baigner dans le lac de San Juan. De nombreuses familles riches y ont d’ailleurs de superbes villas (les Zidane par exemple). Mais cette région qui connecte le système central de Guadarrama avec le début de la montagne de Gredos a bien d’autres surprises pour ses visiteurs. C’est la partie la plus basse de la montagne de Madrid, mais aussi une des plus belles et agréable pour s’y prélasser en été.
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Le lac de San Juan et la balade verte de la rivière Alberche
Le lac-réservoir de San Juan est connu dans toute la région pour la qualité de ses eaux et de ses installations, ce qui lui a d’ailleurs donné le droit d’avoir le fameux « drapeau bleu », une distinction normalement presque exclusivement réservée aux plages du littoral les plus propres. Il s’agit ainsi de la seule vraie « plage » de la région madrilène, où la baignade est autorisée et gratuite (à différence des autres « piscines naturelles » de la région). On peut également y naviguer, en voile ou en moteur, et y faire pleins d’activités nautiques. La plage la plus connue et la mieux équipée, celle du fameux drapeau bleu, est la plage « Virgen de la Nueva ». Pour une expérience et une plage un peu plus sauvage, il vaut mieux aller de l’autre côté du lac de San Juan, un endroit un peu plus difficile d’accès mais beaucoup plus agréable à mon goût (certaines plages ou criques sont naturistes). C’est d’ailleurs de ce côté du lac que la plupart des randonnées les plus intéressantes du coin commencent. Par exemple celle de la « senda del Yelmo » qui dans cette version du circuit, passe par l’endroit où la rivière Cofio se jette dans le lac « pantano de San Juan ». Version plus courte de 5kms, sans ce détour vers la rivière Cofio, disponible sur ce lien.
Enfin, un grand classique de cette zone autour du lac de San Juan pour de nombreuses familles madrilène consiste à se balader le long de l’ancienne route ferroviaire qui reliait Pelayos de la Presa et Aldea del Fresno, le long de la rivière Alberche. Cette « vía verde » suit un itinéraire linéaire le long de cette grande rivière, que l’on peut faire dans sa version longue jusqu’au barrage « presa de las picadas ». Très beau paysage au milieu de petites gorges naturelles, facile d’accès pour tous, et toujours le long de l’eau.
Le saviez-vous ? La NASA dispose d’un centre d’exploration dans la région de la montagne de l’Ouest de Madrid. On peut le voir et y visiter un petit musée sur la route vers Robledo de Chavela. Cette station d’exploration et de communication avec l’espace profond a joué un rôle important dans la mission Apollo 11, selon les propres déclarations de Neil Armstrong, leur alunissage n’aurait pas été possible sans le relais de la station madrilène. Si on est dans le coin, on peut faire de très belles balades le long de la rivière Cofio, depuis l’aire récréative de Valdemaqueda par exemple.
Un peu plus loin en suivant la route des lacs de Madrid au lac de San Juan, on arrive très vite au lac de El Tiemblo, ou El Burguillo (région d’Ávila). Une autre très bonne option pour se balader et se baigner à 1h15 de Madrid, beaucoup moins connu et populaire que San Juan. Plus d’information sur que voir et que faire dans le coin du lac du Burguillo sur cet article du blog.
Rivière de l’Alberche – chemin vert
Rivière Cofio
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La chaise de Felipe II aux alentours de l’Escorial
L’impressionnant site de San Lorenzo del Escorial est sûrement la principale attraction touristique de l’Ouest de Madrid. Cet impressionnant monastère royal, symbole de la Renaissance espagnole et classé au patrimoine de l’humanité par l’Unesco, fut construit en 1563 par l’empereur Philippe II pour y enterrer son père, le fameux Charles V. Il ne s’agit pas seulement d’un monastère, mais également un superbe musée, un panthéon, une impressionnante basilique, une très belle librairie et un palais qui fut le centre politique d’un grand Empire. Plus d’information sur cette page web officielle.
Mais mis à part la visite de ce monument et du petit village de l’Escorial, on peut également profiter d’un séjour dans le coin pour faire la toute-aussi connue balade dite de la « chaise de Felipe II », dans les alentours proches du village de San Lorenzo del Escorial. Un must pour tout madrilène. Le parking est facile à trouver et on peut faire un circuit comme celui-ci, d’environ 8kms et sans grandes difficultés, qui nous permet de profiter d’une très belle vue sur le monastère et sur la montagne de Guadarrama derrière. Selon la légende, le propre Felipe II venait sur cette petite plateforme élevée de granite pour observer l’avancement des travaux de son projet pharaonique.
Palais de San Lorenzo del Escorial avec la montagne de Guadarrama derrière
Chaise de Felipe II – dans les alentours de l’Escorial
Que voir et que visiter dans les alentours de Madrid.
En plus de cette page spécifique sur la montagne de Madrid, retrouvez plus d’informations sur les plus beaux villages et les meilleurs chose à visiter dans les environs de Madrid sur ce post de blog.
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